structurant. En 1982, quand j’ai inventé les opérations d’été pour les jeunes en difficulté, j’ai fait appel à l’armée. Mon idée était très simple : faire monter des jeunes sur le Mont-Blanc, encadrés par des militaires de l’école d’alpinisme. Ce que j’attendais de l’armée, c’était qu’elle aide ces gamins à retrouver des fondamentaux. On commence par tenir compte de l’expérience des adultes. Il ne s’agit pas d’obéir pour obéir, mais de montrer aux gamins que les adultes savent quels sont les risques et les limites à ne pas franchir. Il ne s’agit pas de mater les jeunes, mais de leur redonner confiance dans les adultes.En somme, l’erreur consiste à déplacer le curseur sur ce que symbolisent les militaires et non pas sur les activités qu’ils peuvent faire @#$%& les jeunes…Jean-Pierre Rosenczveig. La droite regrette qu’on ne respecte plus le chef. Or, un chef, on lui obéit. Ils sont convaincus que ce qui fait problème dans la société, c’est l’autorité. Et cette absence d’autorité serait la source de tous les maux. Ils pensent qu’en la rétablissant, on va rétablir la paix et le sentiment de bonheur des gens.Comment analysez-vous ce problème 
dit « d’autorité » ?Jean-Pierre Rosenczveig. Si les gamins ne respectent pas l’autorité, ce n’est pas parce qu’ils sont libertaires ou anarchistes mais parce qu’ils ne ressentent pas les bienfaits de l’autorité. Pourquoi la plupart des gens sont légitimistes, pourquoi respectent-ils les règles, les feux rouges et les stops ? Parce qu’on sait bien qu’en respectant les règles, on pourra utiliser la route et circuler plus facilement. On respecte la loi parce qu’elle nous paraît juste et d’ailleurs, quand elle nous paraît injuste, on défile dans la rue. La plupart des gamins des quartiers ne respectent pas l’autorité des parents, des profs, des juges, des flics, parce que, de leur point de vue, [url=http://www.leserrurierermont.fr/chaussure-lacoste-blouson-soldes-femme-basket-bob-lacoste-homme-jogging-live-veste-lacoste-lyon/]chaussure lacoste homme[/url] cette autorité est injuste et ne leur rapporte rien. Ils ne font pas partie de la circulation. Cette autorité ne les sort pas des difficultés et ne leur donne pas de perspectives. C’est ce que j’essaie de leur montrer : me respecter moi, [url=http://www.leserrurierermont.fr/bob-lacoste-bonnet-noir-chemise-lacoste-soldes-femme-basket-homme-sac-ensemble-gilet-lacoste/]bonnet lacoste[/url] c’est en tirer un bénéfice pour eux-mêmes ! J’ai croisé des jeunes que j’ai incarcérés et qui, en sortant de mon bureau, m’ont dit « merci ». Ils savent qu’ils ont fait une connerie et qu’ils méritent la punition mais ils voient aussi qu’on leur a consacré une heure et demie en essayant de construire un projet. Le fait de tracer des perspectives et de l’espoir les amène à respecter l’autorité. Ce que leur offre le gouvernement, c’est la menace de la sanction. Les gamins n’y croient plus. Cette menace n’est pas opérationnelle. On leur propose la stratégie de la peur. On pense qu’on va ainsi éviter la récidive sans s’attaquer à la primo délinquance. On ne s’occupe pas de 50 % des problèmes et, au lieu de créer les conditions d’une insertion, [url=http://www.leserrurierermont.fr/chaussure-lacoste-blouson-soldes-femme-basket-bob-lacoste-homme-jogging-live-veste-lacoste-lyon/]lacoste femme[/url] on crée les conditions de l’exclusion.Que pensez-vous des jurys populaires ?Jean-Pierre Rosenczveig. On est dans la démagogie. Cette loi sera très difficile à mettre en œuvre techniquement et financièrement. Même si le Parlement et le Conseil constitutionnel essaient de limiter la nature et le champ des affaires qu’auront à gérer ces jurys populaires, comme les infractions trop techniques. Une culture juridique parfois très poussée est demandée. Il y a des affaires dans lesquelles, moi-même, [url=http://www.leserrurierermont.fr/]bob lacoste[/url] je ne pourrai pas être juge, malgré toute l’expérience que j’ai. C’est devenu d’une complexité effroyable. Les jurys populaires seront sous la dépendance de magistrats professionnels. Aux assises du tribunal pour enfants, les jurés sont recrutés sur un processus solide, on leur donne une formation et ils sont accompagnés. Il leur faut ensuite deux ans pour être opérationnels. Avec la nouvelle loi, on recrute les gens le matin et à 14 heures, ils vont siéger. Pour moi, cela traduit une défiance à l’égard des juges professionne

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